Notre Experte Hélène Sarfati-Leduc était en direct sur RTS – Radio Télévision Suisse dans l’émission TRIBU présentée par Catherine Errard pour discuter de l’avenir de la mode responsable.

« Être durable c’est une question de survie économique. Si vous ne réfléchissez pas à votre chaîne de valeur, à vos matières premières et à vos économies de ressources, vous mettez en danger votre modèle économique. »

Dans cette émission, notre Experte dresse un état des lieux du secteur de la mode après la crise, nous rappelle le besoin urgent de repenser les modèles économiques et mentionne quelques marques à suivre comme EKYOG et VEJA les marques « éco born », Patagonia et Esprit les marques pionnières dans leur engagement ainsi que la marque à succès 1083 ou encore la très prometteuse Make My Lemonade.

Agathe Dementhon, Docteur en Sciences de Gestion et Professeure-Chercheure à l’EIML Paris nous questionne sur le sujet suivant : la RSE, est-elle une question de survie pour les maisons de luxe ? 

Pour répondre à ces interrogations, elle a fait appel à Hélène Sarfati-Leduc, Consultante Experte Mode, Luxe et Développement Durable du French Bureau.

« Pas d’abeilles, pas de fleurs. Pas de fleurs, pas de parfums. Pas de parfums, pas de Guerlain » s’amuse à dire notre experte. La raréfaction des ressources est une réalité.

Luxe Durable, paradoxe ou pléonasme ?

« À l’origine, le vrai luxe est synonyme de produit qui dure, que l’on ne jette pas, qui fait appel aux meilleurs savoir-faire, avec des matériaux d’exception. Le luxe est consubstantiellement responsable, aux antipodes de la consommation de masse. Si le luxe a fini par produire en masse, c’est « parce qu’on a voulu faire de la mode et non du luxe. Les ressources se sont épuisées. On a trop gaspillé » explique Hélène Sarfati-Leduc.

S’il n’est plus possible de continuer à produire autant que ces dernières décennies, dans les mêmes conditions d’appauvrissement des ressources, les marques de luxe doivent imaginer de nouveaux relais de croissance et le faire savoir. Seconde main, location, upcycling, customisation représentent les nouvelles voies à conquérir pour continuer à croître. « Il faut innover dans la façon de faire son business » souligne Hélène Sarfati-Leduc.

La désidérabilité, le rêve, et la confiance au coeur du modèle économique

Selon Hélène Sarfati-Leduc, l’une des clefs majeures pour entretenir alors ce lien émotionnel fort est la créativité. « On peut être complètement engagé sur un ensemble de matières premières et des process en étant hyper créatif. L’histoire de la création est rythmée par des contraintes ». Et cette créativité doit être mise en avant, par le biais de la communication.

Pour survivre donc, les entreprises du luxe doivent être créatives et montrer qu’elles prennent des initiatives et qu’elles s’engagent. »